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Le sanctuaire de la feinte Trini-thé
9 novembre 2011

Casserole

Il y a des choses que l'on sait au fond de soi depuis longtemps, que l'on sent confusément, mais que pour une raison inconnue, on décide de ne pas écouter, de ne pas croire.

Par moment cette vérité essaie de sortir, fait une entrée fulgurante dans notre conscience, façon hold up musclé et nous plonge le nez dans la réalité nauséabonde que l'on refuse de voir. Alors l'angoisse nous prends, on doute, on se triture le cerveau en se demandant si c'est nous qui déraillons, ou si ya vraiment une couille dans le potage.

Alors on se tourne vers des amis, des connaissances, d'autres gens... mais jamais de "professionnel" qui lui nous donnerait une réponse franche et sans appel, crue et bien trop réelle.

Les amis rassurent, plaisantent, crient un peu, s'offusquent, bref, ils réagissent et puis ça passe. La crise passe, apaisée pas les caresses et les discussions, on arrive a réenterrer cette angoisse par des "mais non voyons, c'est moi qui éxagère ", ou "non, c'est pas possible, pas à moi", on ne sélectionne que ce que notre oreille veut entendre, et que ce qui apaise notre cerveau.

La vie continue, tout va à nouveau bien. La chose génante est ligotée, baillonnée , enfouie profondement , on n'y pense plus, on pense même qu'elle est morte , haha.

Et comme dans un mauvais film d'horreur, le retour de la vengeance de l'oncle du neveu du chat du voisin mutant, au détour d'une visite, d'une discussion anodine, bref sans qu'on s'y attende de trop, paf dans ta gueule, ça ressort d'un coup, sans qu'on sache d'où ça vient réellement ni pourquoi. On en parle, encore, enfin, mais face à nous ce n'est plus l'oreille attentive et le sourire d'amis, mais l'oeil attentif et incisifd'un professionnel.

On se sent con, on accroche à nos lèvre le sourire crispé "j'en parle mais en fait c'est pas grave, faites pas gaffe" et on a envie de se barrer, vite, réoublier tout ça.

Mais on ne moufte pas , on ne bouge plus , le sourire se mue petit  petit en grimace , tandis que le "pro" prend une profonde inspiration. On prie pour qu'il nous envoie bouler avec nos interrogations superficielle et inutiles, mais non.

"Ah oui, ya un problème."

Et merde. Alors on écoute, on prends en pleine face cette vérité qui attendait depuis si longtemps. On flotte, les yeux grand ouverts devant l'horreur qui se fait jour. On a envie de chialer, on serre les dents, on risque un autre sourire inutile, tout mais ne pas pleurer.

Enfin, c'est fini, l'autre en face ne parle plus.

Notre vie à changé. On est passé de l'autre coté du mirroir. On peut refuser, oublier encore, se voiler la face, ou pleurer enfin un bon coup, admettre qu'on y est pour rien, c'est la vie, on peut faire quelque chose mais ça sera long, se sera difficile, ça ne fonctionnera pas forcement comme on veut, mais au moins on sortira la merde qui stagne en nous depuis tant de temps . Crever l'abcès . S'en sortir, pour soi, pour les autres, ceux qu'on aime, qu'on doit proteger, être fort  pour eux, avancer.

 

L'envie de se rouler en boule dans un coin est forte, s'enterrer avec cette honte, cette douleur, s'oublier, tout oublier, se dire que ce n'est qu'un mauvais rêve, que tour disparaitra avec le jour, mais la boule dans le ventre, la bile dans la bouche, tout est vrai. 

"Ce n'est pas grave.Ca se soigne. Il faudra être fort."

Je sais. Je le suis. Enfin... je crois.

"Ca va être long, il faudra la soutenir."

Ca aussi je sais. Je le fais depuis des années. Le début , ce sera la plus dur. Après ça ira mieux je pense.

"Ce n'est pas de votre faute. Il ne faut pas en avoir honte."

Comment on fait  pour ne pas avoir honte ? Ne pas être triste ? Je viens de perdre 21 ans de ma vie, des année d'illusion, de mensonges à moi même qui s'effondrent, mes epoirs carbonisés. La vérité fait mal, je dois faire le deuil de mes rêves de gamines, laissez moi au moins reprendre pied.

Réaliser qu'on croyait connaitre quelqu'un, et trouver face a soi un masque de carton pâte , qui nous cache depuis toujours l'être aimé. Tout est à refaire. L'ai-je seulement connu, son vrai "soi" ?

 

Mes excuses pour ce post un peu décousu, pas franchement joyeux. je crève l'abcès ici, le temps de réaliser un peu ce qui m'arrive, ce que je dois faire.  Une fois remise un peu ça devrait aller mieux, et le Panda reviendra avec son syndrome de supériorité, comme avant.

 

 

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Commentaires
M
Tu sais où me trouver hein si tu veux en parler. J'ai jamais fermé ma porte à qui en avait besoin. Courage...
A
Plein de poutous copine et hésite pas si tu as besoin de décompresser loin de tout.
M
Tu dois savoir comme j'ai l'impression de me lire moi-même......... N'hésite pas à me contacter, comme tu le souhaite, si tu as besoin d'en parler.<br /> <br /> Je t'aime fort darling !
V
je reconnais parfaitement le "mal" dont tu souffres et dont tu dois combattre sans savoir si c'est en train de disparaître ou si au contraire c'est en train d'empirer...<br /> mon père m'a conseillé "un jour après l'autre" depuis je vis comme celà en me répétant que les bonnes choses qui me sont arrivées et en gardant espoir lorsque les jours sont noirs.<br /> Restes parmis ma bad panda!<br /> vinayru
S
J'attends ton appel, beloved.
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