Putain de pigeon

26 mars 2012

Oui je suis en retard, mais j'ai mes raisons, que j'expliquerais ci-dessous. En attendant, je vais annoncer la gagnante du concours de petits poneys (Friendship is Ponies). Roulement de tambour... Roulement de tambour...

Félicitation KEKLO !

Je te contacterais bientôt par email pour voir avec toi quelle tête il faut donner à ton poney. La réponse était donc bien :

Sweet Pirate > Gara
Papercut > Subarud
Tenderstripe > Analogie
Scatodash > Darkdoji
Daring Darling > Panda et Pand'chat

Cliquez sur les liens pour accéder aux blogs personnels des poneys (Gara n'en a pas).

En attendant que je puisse me remettre à faire des petits poneys glucosés, voilà ma critique jeu de la semaine...

Hatoful Boyfriend !

Oui. Un jeu de simulation de drague. AVEC DES PIGEONS. Pour info, j'adore les Visuals Novels et je travaille avec des amis pour en créer un. Donc quand j'ai entendu parler de ce truc, un shojo AVEC DES PIGEONS comme love interest, mon sang n'a fait qu'un tour, et j'ai téléchargé la bête. Je ne savais pas encore dans quoi je m'aventurais. Je ne savais encore à quel point les pigeons allaient détruire mon existence et tout ce qui m'est cher. Attachez bien vos ceintures les enfants, parce que ça va secouer.

Ça commence fort. Vous êtes étudiante à St Pigeonation, une école pour les pigeons talentueux. Et non, vous n'êtes pas un oiseau. Vous êtes humaine, la seule de l'école. Ce qui ne choque personne (et surtout qui sera expliqué plus tard dans le contexte, donc je ne peux pas vous faire de spoiler). La chose est qu'on s'y habitue. Personnellement, j'aime beaucoup le caractère de l'héroïne, qui est bien plus intelligente et bien moins nunuche que la majorité des protagonistes de VN. La première partie du jeu suit un cours normal pour un VN, on rencontre tour à tour les différents personnages, on se balade un peu dans les différents lieux. Ensuite on doit choisir le club auquel on veut assister, ce genre de choses.

*Hiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii !*

Ne vous emballez pas. Vous voyez l'image de gauche (ou oui, lui, avec les lunettes) ? Et bien ne vous attachez pas. C'est la première fois que vous le rencontrez et ce sera la seule et unique fois où vous le verrez sous sa forme "humaine". Pendant tout le jeu, il apparaitra comme l'image de droite : une perdrix. Il en sera de même pour tous les autres persos. C'est vraiment un processus très étrange. Au début, j'essayais d'oublier que c'était des pigeons en me représentant leur version humaine quand ils me parlaient, mais au fur et à mesure, leur apparence pigeonesque devenait de plus en plus "normale". Au bout d'un moment, ça semble tout à fait naturel, on oublie complètement qu'on est en train de parler avec des pigeons.

Il y a un autre personnage qui n'est déblocable qu'après fini une première fois le jeu. En dehors de ça, je tiens à le dire : le scénariste est une grosse pute. Oui, vraiment. Oh, au début, le jeu est léger, fun. Mais après... Comment expliquez ça ?

C'est comme si le Jeu vous promettais un chiot, mais vous donnait à la place un ornithorynque. Que vous vous attachiez à votre ornithorynque malgré tout, que vous le trouviez adorable, que vous jouiez avec tous les jours. Et là le Jeu le tue, à coups de batte de baseball. Puis le réssuscite. Puis le retue. Puis le re-réssuscite. Puis le retue, vous en fait un manchon avec des petites fraises kawai dessus avant de vous sacrifier sur l'autel d'un dieu païen.

CE JEU A VOLE MON INNOCENCE.

Au début, j'ai commencé à jouer en me disant que j'abandonnerais au bout de 5 minutes, quand l'attrait du "lol je drague un PIGEON" se serait dissipé. Après j'ai continué à jouer, parce que ça devenait vraiment mignon. Et j'ai continué à jouer parce que ça virait horriblement sombre, que le scénario s'est révélé biiiiien plus intriqué que ce que j'avais imaginé. Je ne l'ai pas fini à 100% mais il y a déjà trois "chemins" qui vous mènent à une mort atroce. Les gens qui ont créé ce jeu sont très très bons. Ils arrivent à manipuler leur audience, à jouer avec leurs émotions (mes émotions), et à les garder accrochés à ce qui était présenté comme étant une simple parodie sans conséquences.

Ce jeu A des conséquences.

Après m'être pris ça dans la tronche, je ne sais pas si je vais pouvoir recommencer à jouer à des VN "normaux". En comparaison, même Katawa Shoujo (un autre VN, si ça vous intéresse, je ferais une autre critique) a l'air d'un jeu banal et sans profondeur scénaristique. Je... Voilà.

Je n'y croyais pas mais... J'ai aimé ce jeu. J'ai aimé me faire mener par le bout du nez par l'histoire, j'ai aimé les caractères des différents personnages, j'ai aimé le contexte, j'ai aimé les fins, j'ai tout aimé.

J'ai aimé jouer à un jeu de drague de pigeons.

Je me sens souillée.

Et en même temps ravie.

*******

Je vous conseille la version complète (3 euros c'pas le bout du monde), parce que la démo ne rend absolument pas hommage au scénario. La démo, c'est sympatoche, mais vous manquez environ 80% du jeu. Vous êtes prévenus.

Le site officiel

La démo gratuite (mac et pc) (voir en bas de page)

La traduction de la démo (il faudra ouvrir le dossier "hatoful", supprimer le fichier src.fwd et le remplacer par le fichier du même nom que vous trouverez dans le dossier du jeu "hatoful-english")

La version complète en anglais

Posté par Sugar_Junkie à 12:51 - Commentaires […] - Permalien [#]