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Le sanctuaire de la feinte Trini-thé
4 août 2011

C'est con un mouton. Mais pas toujours.

Ce soir amis lecteurs, je m'en vais vous parler de moutons.

Non pas de l'être humain sans sa bétise basse et crasse , qui le font s'agglutiner et s'agglomerer à ses congénères dans un espoir vain d'integrer un groupe au mieux rassurant et protecteur, au pire dans un groupe qu'il espère ccueillant mais qui se révèle oppressant et castrateur, bref qui se pare d'un comportement ovin des plus débile et énervant, mais bel et bien de l'animal, de la machine à laine ou à viande, qui revet dans nos esprits enfantins cette belle couleur blanche et cette toison duveteuse et moelleuse.

Non pas que je raffole de cet animal somme toute stupide, mais je viens de lacher de mes petits doigts fébriles un ouvrage les concernant et j'ai encore les yeux pleins d'étoiles et de bonheur, alors je me suis dit " je sais pas quoi dire ce soir, ça comblera Oh, et si je partageais ce petit bijoux avec les gens ?

Le livre dont je voudrais vous parler s'intitule : "Qui a tué Glenn", de leonie Swann.

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Bon, le titre en lui même ne vous défrisera pas la laine et s'appeller "Swann" (Cygne" )quand on écrit un livre de mouton c'est pas trop approprié, mais bon), c'est surtout le résumé au dos du bouquin qui a retenu mon attention.

 

Sur une pâture de la verte Irlande, le berger George Glenn a été retrouvé assassiné mais personne dans le pays n'est capable de découvrir qui est le meurtrier. Alors son troupeau prend les choses en main. Ces moutons-détectives ont en commun le désir de s'élever au-dessus de leur condition et de surmonter l'affligeant handicap qui les oblige à s'arrêter de penser plusieurs fois par jour pour se remplir l'estomac.
Aux côtés de Sir Ritchfield (le doyen), Othello (un bélier noir au passé mystérieux), Zora (une brebis philosophe et alpiniste qui aime à flirter avec les abîmes), Miss Maple, la plus sage d'entre tous, s'arroge la direction de l'enquête.

 

Plus que de nous offrir un bête livre policier sur un meurtre étrange, le fait que ce soit les moutons qui mènent l'enquéte apporte un vent d'originalité et de fraicheur. En plus, contrairement à ce que laisse présager ce petit synopsis, il n'y a pas qu'un enqueteur, mais bel et bien tout le troupeau qui s'y met, chaqu'un avec sa spécialité, son caractère et sa façon de faire.

Mais si vous pensez avoir à faire à des moutons humanifiés et point barre, je vous arrete de suite ! Vous vivez au rythme du troupeau, vous plongez dans le mental mouton (Bééééé ?) , vous broutez -souvent- avec le troupeau et l'auteur explore de façon brillante et émouvante ce que pourraient être les pensées de ces chers animaux derrière leur air de bétise insondable, autant leurs tentatives de compréhension de l'esprit humain, que leur croyances, leurs peurs et tant d'autres choses qui sonnent juste et apportent une réelle richesse au récit, ainsi qu'une solidité agréable et prenante.

Certains passages sont très frais et enfantins, voir carrement craquant d'innocence . les moutons sont sincères, tant dans leurs actions que leurs pensées, et de ne pas avoir de personnage machiavelique et retord dont le fond de l'âme reste insondable jusqu'à la fin, c'est chouette !

Un peu comme si on essayait de transcrire les pensées d'un groupe de gosses de 5/6 ans, mais que ces gosses là ils pensent surtout à brouter et mettre leur laine à l'abri, et trainent les sabots dès qu'il faut changer leurs habitudes, mais finissent quand même par s'executer, car ils ont bon fond.

Mais pas que . Il y a aussi du suspens, de la bonne intrigue, une fluidité de narration très agréable, on se laisse emporter sur la lande des moutons de George avec bonne humeur et curiosité. L'auteure y décrit aussi la société humaine a travers le yeux de ces moutons un peu perdu, et on s'en prends pas mal plein la gueule.

L'Homme est bête, cruel, alcoolique, bête (ou, encore), illogique et sans pitié, tout ce qu'il faut pour qu'on s'attache fort fort à ces petites pelotes de laines intrépides mais pas trop.

Seul bémol, la fin qui est un peu brouillone à mon goût, là ou toutes les douces extravagances du récit avaient réussit à me convaincre quand même, le final de la "révelation"  est tellement "too much" qu'il gache cette fraicheur et cette innocence qui m'a gentillement entrainé par la main tout du long. Heureusement on ne s'y attache pas trop au final puisque ce n'est qu'un détail, et les dernières pages retrouvent la fraicheur de cette lande du bord de mer que chérissent tant les laineux de Georges.

Petit coup de coeur spécial pour 2 personnages en particuliers qui ont ravi mon coeur, deux bêliers au final très humains , et pas si bêtes !

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Othelloooooooo !! Un superbe Bélier noir des Hébrides

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Zora la "mountain black face"

BOOROOLA

Mople le Mérinos

et tant d'autres...

Si l'occasion se présente je vous conseille donc de vous laisser tenter à brouter quelques pages , ça ne peut pas vous faire de mal, les 375 pages se lisent rapidement et avec plaisir.

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Commentaires
G
Hey, ça a l'air chouette !!<br /> Je pense que je vais me pencher dessus, et je suis sûre que ça plairait à ma soeur :)
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